Nouvelles Racines
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Préface La reine Didon s’est arrachée à son monde oriental pour des raisons et dans un certain contexte politique et familial, pour s’arrimer à une côte ensorcelante et fonder ce qui deviendra l’empire de Carthage. Le même phénomène, le même arrachement à son monde et à son environnement savoyard se produisit avec Michèle Vesin, qui éprise de la Tunisie en est revenue Aïcha Chérif. Cette métamorphose, cette mutation, n’est autre qu’une expression noble du sens de l’humain, de l’Amour de l’autre, d’une volonté de communication digne et authentique avec son semblable, même s’il est d’origine différente. Aïcha a su user de sa liberté pour effectuer une osmose avec un monde où le bleu turquoise, le blanc éblouissant, chantent l’Amour, la Vie, comme si la voix d’Abou El Kacem Chebbi ne s’était jamais éteinte et que la vie rendait toujours à l’être humain « le printemps de son âge. » Aussi a-t-elle réussi à « s’élever » et à transcender les différences pour aménager un accès élargi à la connaissance de l’autre